EXHUMA
Violences politiques et crises des exhumations en Europe du Sud
Présentation :
Le programme de recherche EXHUMA porte sur les enjeux autour des fosses communes consécutives aux guerres et violences armées du XXe siècle en Europe du Sud. Ce programme de recherche prend pour objet les crises traversées par les pratiques d’exhumation et les volontés de ne pas y recourir. Il déplace le débat vers un angle sous-étudié de la littérature sur le sujet : les limites, les obstacles et les erreurs des opérations de recherche des disparus et de fouille des lieux d’enterrement clandestins. L’objectif d’EXHUMA est d’analyser les situations où les recherches de disparus ne débouchent pas sur des réinhumations de restes humains, ouvrant ainsi vers de nouveaux défis sociaux, politiques, rituels et techniques. Cette analyse centrée sur l’Europe du Sud se fera de manière comparatiste, réunissant des spécialistes qui travaillent en Bosnie, en Bulgarie, en Espagne et en Grèce. Ce programme de recherche déployé sur trois ans (2024-2026) entend contribuer à une anthropologie de la mort de masse qui interroge la stabilité et la malléabilité du cadavre, son absence et ses modes de présence alternatifs et fragmentaires, ainsi que les limites des politiques de récupération et les pratiques techniques et médico-légales qui l’entourent. Ancré en anthropologie, ce programme de recherche dialogue avec la science politique et l’histoire. EXHUMA est rattaché à l’axe 1 du programme scientifique de la Casa de Velázquez (« Cités, communautés, conflictualités »).
Institutions partenaires :
École des hautes études hispaniques et ibériques (Casa de Velázquez)
Maison des Sciences de l’Homme – Paris Nord
Université Sorbonne Nouvelle
Universidad Nacional de Educación a Distancia
Consejo Superior de Investigaciones Científicas
CNRS
Université de Neuchâtel
Université Toulouse Jean Jaurès
Coordinateurs du projet :
Dorothée Delacroix (Sorbonne Nouvelle)
Zoé de Kerangat (UNED)
Membres de l’équipe :
Zahira Aragüete-Toribio (Université de Neuchâtel)
Elizabeth Claverie (CNRS)
Francisco Ferrándiz (CSIC)
Galia Valtchinova (Université Toulouse Jean Jaurès)