COORD. : Dorothée DELACROIX (Université Sorbonne Nouvelle / IHEAL-CREDA), Zoé de KERANGAT (Universidad Nacional de Educación a Distancia - UNED, Madrid)
ORG. : École des hautes études hispaniques et ibériques (Casa de Velázquez, Madrid; Universidad Nacional de Educación a Distancia (UNED, Madrid), Université Sorbonne Nouvelle / IHEAL-CREDA
COL. : Maison des Sciences Humaines Paris Nord
LIEU :
- Facultad de Geografía e Historia
UNIVERSIDAD NACIONAL DE EDUCACIÓN A DISTANCIA (UNED)
PRÉSENTATION
Les émotions dans le domaine des exhumations ont envahi l’espace public. Il est donc nécessaire d’analyser les effets de cet emotional turn dans le contexte des exhumations sur la société espagnole et sur le discours public autour de la mémoire de la violence franquiste. Quelles sont les émotions mobilisées, que provoquent-elles sur les récits, sur la dynamique temporelle, sur les relations entre les différents groupes sociaux et dans les familles ? En quoi les différents registres discursifs utilisés par les différents acteurs sur et autour des fosses (rumeurs, silences, ironie, humour, non-dits) impliquent-ils différentes relations d’affectivité et de communicabilité ? Nous aimerions intégrer à la réflexion le rôle des chercheurs et leur relation avec les émotions du travail de terrain. Que provoquent-elles en nous ? Quel rôle jouent-elles dans l’analyse de ces processus mémoriels ? Cette question est associée à une réflexion collective sur les effets de genre non seulement dans le travail de terrain sur les fosses communes de la répression franquiste, mais aussi dans les pratiques archivistiques et mémorielles.