La rive d’en face

Afin de renouveler la géographique historique du bassin occidental de la Méditerranée, cet ouvrage propose un nouveau modèle d’interprétation des relations qui se sont développées entre al-Andalus et le Maghreb au début du Moyen Âge (VIII^e-XI^e siècle).

Alors que l’historiographie continue de considérer que l’unité territoriale de l’Occident musulman ne serait devenue incontestable qu’à partir de la fin du V^e/XI^e siècle, cet ouvrage propose de remonter cette chronologie en éclairant les modalités de sa progressive construction au cours des premiers siècles de l’époque islamique. Produit d’une approche qui combine la relecture de textes classiques, bien connus des historiens mais encore insuffisamment critiqués, et l’analyse de sources moins fréquemment mobilisées, c’est une nouvelle géographie historique de l’Islam méditerranéen qui est ici proposée, reposant tant sur l’identification d’un maillage d’itinéraires que sur la mise en évidence d’une diversité d’usages de l’espace. L’unité de l’Occident musulman, qui se trouve au carrefour de l’Europe carolingienne, de l’Afrique subsaharienne et de l’Orient abbasside, s’impose dès lors comme un fait incontournable de la Méditerranée médiévale.