^{Vue de la journée hybride “Desplazarse. Pensar el desplazamiento desde la investigación y la creación” le jeudi 22 mai dernier au Musée Reina Sofía.}

Dialogues croisés, moments de partage, célébrations audacieuses… Ces dernières semaines ont marqué notre programmation d’une remarquable intensité, révélant tout ce qui fait de la Casa de Velázquez un espace d’émulation unique où recherche et création s’entrelacent, s’enrichissent et se réinventent, faisant résonner chaque rencontre comme une invitation à explorer de nouveaux horizons.

À ce titre, la journée hybride “Desplazarse. Pensar el desplazamiento desde la investigación y la creación” en a été l’un des plus beaux exemples. Sous l’hospitalité du Musée Reina Sofía et accompagnés par la marraine de notre promotion actuelle de chercheurs, Estrella de Diego, quatorze résidents de la Casa de Velázquez ont offert au public une véritable expérience immersive et participative afin de renouveler nos perspectives personnelles et collectives. Une journée unique qui, sans nul doute, servira d’exemple à de futurs événements.

Une fin de mois qui a également célébré la dernière ligne droite pour les artistes de l’Académie de France à Madrid, avec le vernissage de l’exposition Habiter le temps. Ouverte au public jusqu’au 13 juillet prochain, elle fait la part belle à toutes les expressions singulières qui se sont déployées depuis septembre à la Casa de Velázquez. Une célébration des arts visuels dans toute leur diversité qui a ouvert la voie à un autre événement très attendu : notre concert de fin d’année, qui s’est une nouvelle fois tenu à l’Institut français de Madrid. Un rendez-vous avec le public pour mettre en lumière le travail de Fernando Fiszbein, résident actuel, qui nous a offert un panorama richement commenté de ses dernières créations.

Dans le prolongement de cette énergie, juin s’annonce tout aussi foisonnant !

Avec pas moins d’une dizaine d’événements scientifiques, l’École des hautes études hispaniques et ibériques nous propose un programme d’une grande richesse. Outre les séminaires MIAS-EHEHI, qui nous amènent toujours à explorer les avancées les plus récentes en sciences humaines, sociales et juridiques, la Casa de Velázquez sera le théâtre de trois grandes rencontres, symboles de notre engagement dans la formation des jeunes chercheurs. 

Du 3 au 6 juin, en collaboration avec le DAI - Deutsches Archäologisches Institut, le XVII^e atelier doctoral d’archéologie antique explorera les dynamiques de colonisation dans l’Antiquité et leur impact sur l’archéologie moderne, en examinant les structures, transformations et idéologies du colonialisme à travers une approche critique et interdisciplinaire. Du 23 au 25 juin, ce sont les participants à l'Université d’été du programme Américanimal que nous accueillerons pour interroger le rôle des animaux dans la colonisation de l’Amérique, en analysant leur impact sur l’environnement, la société et les dynamiques de pouvoir dans une perspective historique et archéologique. Enfin, à partir du 30 juin, c’est une nouvelle édition des JJA - Jornadas de los Jóvenes Americanistas qui se tiendra entre Madrid et Quito pour étudier les transformations territoriales en Amérique latine à travers une approche interdisciplinaire, explorant les frontières, l’urbanité, la diversité nationale et l’impact des dynamiques globales sur les sociétés locales.

À noter également, dans le cadre des Journées européennes de l’archéologie, deux jours de rencontres autour de l’actualité archéologique de la Casa de Velázquez les 16 et 17 juin, qui se concluront par une projection – suivie d’une table ronde – à l’Institut français de Madrid, ouvert à tous sur inscription préalable. 

Du côté de la création artistique, nous vous donnons rendez-vous le 12 juin pour Las Nocturnas de la Casa de Velázquez, une soirée où performances et projections se répondront dans l’atmosphère singulière de notre patio. Organisée dans le cadre du Festival PHotoESPAÑA 2025, cette rencontre réunira artistes visuels et cinéastes autour d’expériences immersives, interrogeant les frontières de l’image et du récit. Une immersion au cœur de la création, où chaque œuvre dialogue avec l’espace et le regard du spectateur, sublimée par la magie d’une nuit d’été.

Nancy BERTHIER
^{Directrice de la Casa de Velázquez}

Ce volume enrichit la recherche sur les villes de la péninsule Ibérique et du nord de l’Afrique, et donc l’histoire sociale du pouvoir, entre l’Antiquité tardive et le haut Moyen Âge. Une sélection de dix études de cas de deux régions, fondées sur des données archéologiques, des documents épigraphiques et littéraires, pour la période entre 300 et 800, analyse le lien entre l’espace urbain et les structures socio-politiques.

Cet ouvrage explore les dimensions alimentaires, esthétiques et stylistiques des sociétés phéniciennes et puniques croisant sources textuelles, archéologiques et iconographiques avec des analyses biochimiques et bioarchéologiques. Les auteurs examinent les stratégies de distinction et d’adaptation mises en œuvre par ces sociétés et s’interrogent ici sur la construction des goûts attribués aux Phéniciens, tant par les auteurs grecs et latins que par les interprétations modernes, mettant en lumière les dynamiques d’altérité et de représentation qui ont façonné leur image à travers le temps.