Microhistoire et histoire sociale

Nouvelles approches méthodologiques 

27MARçO - 29MARçO 2019
Madrid
Workshop

Coord. : Francisco ANDÚJAR CASTILLO (Universidad de Almería), Mathieu GRENET (Institut national universitaire Jean-François Champollion, Albi), Anne MONTENACH (Aix-Marseille Université)
Org. : École des hautes études hispaniques et ibériques (Casa de Velázquez, Madrid), École française de Rome, Universidad de Almería, UMR 5136 (FRAMESPA, Université Toulouse – Jean Jaurès), UMR 7303 TELEMME (Aix-Marseille Université)

Inscription obligatoire
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Inscriptions closes
Dates de l’École thématique : 27-29 mars 2019

Lieu de la manifestation
Casa de Velázquez
C/ Paul Guinard, 3
28040 Madrid – España
 

Podcasts

El pasado y el futuro de la microhistoria

Giovanni LEVI

27/03/2019 - 40min 10s - Français
 V

La microhistoire comme symptôme historiographique

Jacques REVEL

27/03/2019 - 1h 4min 2s - Français
 V

Microhistoria e historia de la criminalidad

Tomás MANTECÓN MOVELLÁN

28/03/2019 - 46min 31s - Espanhol
 V

Présentation

Apparue au tournant des années 1970 et 1980 au sein d’un petit groupe d’historiens italiens, en réaction à une histoire sociale marquée par les modèles structuraliste et fonctionnaliste, la microstoria peut être définie non pas comme une « école » historiographique porteuse d’une méthode unifiée, mais comme une pratique expérimentale de la recherche, caractérisée par des approches variées ayant pour point commun un intérêt pour l’échelle micro. Cette histoire « au ras du sol » (J. Revel) s’est nourrie de l’exploitation minutieuse et extensive de sources et d’indices épars, pour reconstituer, à travers ces traces documentaires, l’épaisseur du monde social, la complexité des itinéraires et des stratégies individuelles et la multiplicité des contextes dans lesquels ils s’inscrivent et qui leur donnent sens. Si certains ont vu dans l’usage des dissonances, des cas limites (« l’exceptionnel normal » d’E. Grendi) le meilleur outil d’appréhension des normes et des relations sociales, d’autres ont au contraire privilégié le jeu fécond sur les échelles d’observation et d’analyse qui fait le pari de la complexité et permet de mettre en lumière « la structure feuilletée du social » (J. Revel). Ce changement d’échelle et de méthode d’analyse a pu enfin s’accompagner, dans la construction même de l’objet de recherche puis dans son interprétation, de choix narratifs innovants, à visée heuristique, relevant eux aussi d’un souci commun de l’expérimentation.

La démarche empirique des micro-historiens a, depuis une trentaine d’années, nourri de nombreux travaux qui font la preuve de son potentiel à la fois descriptif et analytique dans la construction et la compréhension du social. La variation des échelles d’analyse constitue ainsi un outil précieux d’appréhension des tensions entre, d’une part, les ressources et les capacités d’action des individus, et d’autre part, les contraintes de toute nature et les cadres normatifs avec lesquels ils interagissent. Si, de nos jours, l’approche microhistorique peut connaître un recul relatif face à d’autres manières d’écrire l’histoire, ou faire l’objet de malentendus, il n’en demeure pas moins qu’elle continue à questionner la pratique historienne, ainsi que le démontrent quelques études récentes. Une piste méthodologique particulièrement stimulante est ici celle qu’a empruntée Francesca Trivellato dans son expérience d’« histoire globale à échelle réduite », qui réconcilie, à travers une histoire connectée de la Méditerranée au XVIIIe siècle, l’analyse fouillée d’un contexte local chère à la microstoria et l’histoire de la mondialisation des marchés.

Dans ce contexte, l’objectif de cette École thématique est d’interroger à la fois le potentiel et les difficultés méthodologiques liés à la démarche micro-historienne, qu’elle soit menée pour elle-même ou croisée avec d’autres méthodes. Ces journées visent ainsi à dresser un état des lieux critique des apports et des approches suivies depuis une quarantaine d’années par celles et ceux qui ont mis en œuvre, dans leur pratique de la recherche, les propositions analytiques et narratives de la microhistoire. À travers la présentation de travaux récents par les conférenciers et la discussion des recherches en cours des participants (sources, terrains, méthodes), il s’agira également d’éclairer les nouveaux enjeux méthodologiques liés à l’adoption d’une démarche micro-historique en histoire sociale et les possibilités renouvelées de dialogue avec les autres sciences sociales – anthropologie et sociologie en particulier – que cette démarche engendre.
 

Conférenciers et formateurs 

- Giovanni LEVI (Università Ca' Foscari Venezia) – Conférence inaugurale
- Francisco ANDÚJAR CASTILLO (Universidad de Almería)
- Eleonora CANEPARI (Aix-Marseille Université)
- Simona CERUTTI (École des hautes études en sciences sociales, Paris)
- Tomás MANTECÓN MOVELLÁN (Universidad de Cantabria)
- Jacques REVEL (École des hautes études en sciences sociales, Paris)
- Bernard VINCENT (École des hautes études en sciences sociales, Paris)
 

Organisation

L’École thématique se déroulera sur trois journées de travail en présence de spécialistes de cette thématique.

Ces journées s’articuleront autour de conférences le matin, suivies d’un débat avec l´ensemble des candidats sélectionnés, et d’ateliers pratiques l’après-midi, animés par des conférenciers et des formateurs.

Les débats et les interventions se dérouleront en espagnol, français ou en anglais.

Les participants (20 maximum) assisteront à des conférences méthodologiques ou historiographiques et à des ateliers pratiques.
 

Conditions pratiques

Cet appel à candidature s’adresse principalement à des doctorants et à des post-doctorants.

Il s’adresse également à des étudiants inscrits en 2e année de Master, dont le projet de recherche est déjà avancé. La sélection des 20 participants se fera en fonction du dossier académique du candidat, de son profil de formation et connaissance des langues.

Une priorité sera accordée aux candidats préparant une thèse et dont les travaux de recherche s’inscrivent dans les champs thématiques de ces journées. Pour cela, ils devront présenter une lettre de motivation, en expliquant les raisons de leur candidature (500 mots maximum).

À compter du 31 janvier 2019, les candidats seront informés du résultat de la sélection.

Les candidats sélectionnés seront ensuite informés de la procédure à suivre.
À l’issue de l’école thématique, les candidats recevront un certificat de présence.

Le prix de l’inscription est de 50 euros (à travers le système de paiement Paypal).

Il comprend :
- le logement à Madrid (en chambre double partagée), 4 nuits, pour les candidats qui en font la demande et qui ne résident pas à Madrid.
- les déjeuners, 3 jours

Les frais de déplacement et les dîners sont à la charge des participants.

Une aide à la mobilité pour un déplacement intercontinental, d’un montant maximal de 300 euros, pourra être accordée aux candidats qui en feront la demande, inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur d’Afrique ou d’Amérique latine.

Inscriptions closes

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Crédits : (CC) Fundación NMAC - Fotografía de la performance de Santiago Sierra, 3000 huecos de 180x70x70 cm. cada uno, 2002

PODCASTS
01/03/2022 - Français