Le roi et ses langues 

Communication et impérialité

Coord. : Annick PETERS-CUSTOT Université de Nantes Bernardo J. GARCÍA GARCÍA Universidad Complutense de Madrid Benoît GRÉVIN UMR 8558, CRH, Paris
Org. : École des hautes études hispaniques et ibériques (Casa de Velázquez, Madrid)
Coll. : École française de Rome, EA 1163 (CRHIA, Nantes-La Rochelle), UMR 8589 (LAMOP, Paris), Università degli Studi della Basilicata, UMR 8167 (Orient & Méditerranée, Paris), LabEx RESMED (Université Paris-Sorbonne), FRE 2015 (TEMOS

Lieu :
Casa de Velázquez
C/ Paul Guinard, 3


Entrée libre et gratuite

Présentation

Alors que l’histoire des Empires fait l’objet d’un considérable regain d’intérêt, la question de l’« impérialité », c’est-à-dire l’approche de l’Empire comme horizon des possibles constructions politiques médiévales et modernes, n’a pas bénéficié d’une approche complète. Or, le succès de l’idéologie impériale se mesure aussi à son empreinte dans les constructions politiques non impériales. C’est pourquoi le programme Imperialiter (2017-2021) vise à mener de manière exhaustive l’analyse des réappropriations de l’Empire au Moyen Âge et à l’époque moderne.

La quatrième des rencontres du programme portera sur « Le souverain et ses langues : communication et impérialité ». La question linguistique apparaît en effet comme à la fois déterminante, révélatrice et constitutive d’une réalité impériale des royaumes. Notre approche englobe les questions juridiques (les lois pouvant être promulguées en plusieurs langues, mais pour quels usages et usagers ?), culturelles (les bibliothèques curiales, les traductions), le champ de la politique interne (actes souverains plurilingues) et celui de la langue diplomatique. Seront aussi considérées l’éventuelle répartition fonctionnelle des langues (telle langue pour tel champ d’énonciation de la parole souveraine), la partition entre la parole du pouvoir, et la parole pragmatique (celle de l’organisation administrative) et la caractérisation de certaines langues comme « impériales ».