Les enjeux du réalisme dans le roman sous le franquisme

  • 38 €
  • 1995
  • ISBN 9788486839628
  • 418 p.
  • 17 x 24 cms.
  • Hardback
  • Bibliothèque de la Casa de Velázquez no 12

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Les romanciers espagnols des années cinquante se sont attachés à la représentation du « hic et nunc » et ont prétendu vouloir réconcilier les mots et les choses. Toutefois l'esthétique réaliste qu'ils ont cultivée tire moins ses formes et sa signification du rapport de l'écriture à un référent sociologique que de la relation intertextuelle établie avec le discours dominant sous le franquisme. Le contexte historique confère en effet au discours extra-littéraire un poids déterminant dans l'élaboration de l'esthétique romanesque qui peut être analysée en termes de contrediscours. Celui-ci induit, au-delà de la thématique développée, des stratégies d'écriture qui, toutefois, n'échappent pas toujours au mimétisme. Le récit « objectif », cultivé par des romanciers tels que C. J. Cela, I. Aldecoa, J. Fernández Santos, R. Sánchez Ferlosio, J. García Hortelano ou J. Goytisolo, est la solution narrative dans laquelle culmine l'illusion réaliste. Elle est également le lieu où se manifestent les formes les plus originales du contrediscours, non dans le dit mais dans le dire, dans les procédures narratives elles-mêmes. Celles-ci mettent en question toutes les formes de clôture, dans une pratique du multiple et du discontinu qui en vient à ébranler un des présupposés du réalisme : la croyance en la possibilité de formuler une vérité sur le monde.

ONIX 3.0

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01/03/2022 - Espagnol