#AFM2022

Stéphanie MANSY

ARTS GRAPHIQUES
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#MÉMOIRE #PAPIER #PAPIER #LABORATOIRE

La matière est mémoire. Le projet de Stéphanie Mansy à la Casa de Velázquez trouve ses racines dans ce postulat. Les dégâts du temps, les altérations, les dégradations racontent l’objet et son histoire.

En Espagne, elle se lance ainsi dans une recherche qui vise à retracer la vie naissante du papier en Europe; s’intéressant à la fois à son histoire et à ce que nous disent, aujourd’hui, les reliques et fossiles de sa production et de sa conservation.

Le sujet des oeuvres altérées est abordé de façon singulière, dépassant le cadre purement scientifique des problématiques de conservation et de restauration. C’est au support Vivant que s’intéresse Stéphanie Mansy, sa peau, son ADN, aux empreintes de temps et à ses mémoires enfouies.

Dans cette quête éminemment documentaire et archéologique, l’artiste cherche avant tout à se laisser surprendre. État de conservation, gestes de restauration, images fragiles qui persistent l’amènent à porter son regard dans cet espace interstice, entre manifestation du passé et énergie du présent.

Conçu comme un véritable laboratoire en mouvement, le projet de Stéphanie Mansy s’appuie d’abord sur un premier corpus recueilli à l’Académie royale des Beaux-Arts de San Fernando, au Musée du Prado et à la Casa de Velazquez, qu’elle vient mettre en regard des œuvres du Musée de Picardie, partenaire de ce projet aux frontières de la recherche et de la création.

De son exploration, qui la mènera de Madrid à Burgos et jusqu’à Valence, l’artiste fait surgir une collection dessinée. Une série de dessins qui, nourrie de cette étude approfondie et guidée par l’observation fine et précise, se conçoit comme une restitution du contact de l’artiste avec l’œuvre « fossilisée ». Un travail de retransmission qui, presque paradoxalement, participe de la transformation et de l’effacement de l’image initiale.

En parallèle, elle déploie également son travail vers d’autres formes d’expérimentation. Notamment, au fil d’une série de dessins à l’aveugle, qui prend pour seul modèle les constats d’états des restaurateurs, laissant ainsi les mots guider le dessin sans avoir jamais vu l’image initiale. Enfin, au travers d’un projet éditorial novateur, Stéphanie Mansy met en regard son corpus documentaire et ce qu’il génère comme réaction chez ceux qui le regardent. En confrontant les points de vue à l’œuvre originelle, elle construit ainsi un atlas silencieux et sensible, qui une fois encore, contribue à unir les différentes strates d’une histoire aux multiples facettes.

 


Née en 1978, Stéphanie Mansy est diplômée de l’École des Beaux-Arts de Rennes. Elle devient ensuite monitrice de gravure, de sérigraphie et lithographie, puis poursuit sa formation à l’atelier de René Tazé à Paris. Elle est actuellement enseignante à l’École d’art du Beauvaisis et à la Faculté des Arts d’Amiens.

Elle a réalisé plusieurs projets d’atelier en collaboration avec de nombreux artistes, des ateliers d’impressions, comme l’atelier de Michael Woolworth, activant le dessin, la gravure, l’art imprimé et  la céramique.

Les dessins de Stéphanie Mansy nourrissent un lien puissant avec la nature. Si, souvent, des formes organiques surgissent c’est aussi une certaine abstraction qui se dégage de ses œuvres. Une abstraction vivante, respirante, vitale. Car avant le geste, il y a d’abord l’immersion, que l’artiste intègre pleinement à son processus. De ce qu’elle observe, elle retient l’essence, le souffle, pour retransmettre plus tard sur le papier ce qui reste de ce langage sensible. Le paysage comme énergie et comme mouvement. Le monde comme matière.

Son travail a été montré dans de nombreuses expositions collectives et personnelles à MCA d’Amiens, à Drawing Now Art Fair /Hyperdrawing , à l’Art dans les Chapelles,  au Musée de Picardie,  à  la Galerie In Bewegung, au MAC de Sallaumines, à la Galerie Picabia, à la galerie Françoise,à l’H du Siège, au Musée d’art de la Province de Hainaut ainsi que dans différents salons et festivals. Elle a été lauréate du Prix Carré de Seine en 2018 et a reçu la bourse d’aide à l’installation et à l’équipement de la DRAC Hauts-de-France en 2021.

 

TRAVAUX PRÉCÉDENTS ET RÉCENTS

 

 

 

Artistes résidents 2022-2023

Manuel ABRAMOVICH(1987) – Cinéma

Milena CHARBIT(1990) – Architecture

Félix DESCHAMPS MAK(1996) - Peinture

Arash FAYEZ(1984) – Arts visuels

Jeanne LAFON(1987) – Architecture (Paysagiste)

Guillaume LILLO(1985) – Cinéma - Vidéo – Arts visuels

Stéphanie MANSY (1978) – Arts graphiques

Antoine NESSI(1985) – Sculpture - Installation

Assia PIQUERAS(1991) – Arts visuels – Cinéma

Delphine POUILLÉ(1979) – Sculpture

Laurent PROUX(1980) – Peinture

Élodie SEGUIN(1984) – Arts plastiques

Gabriel SIVAK(1979) – Composition musicale

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Alba LORENTE HERNÁNDEZ (1994) – Arts visuels
Bourse Diputación Provincial de Zaragoza

Manu BLÁZQUEZ (1978) – Arts visuels
Bourse Ajuntament de la Ciutat de València