De septembre à juillet, le cœur de notre si particulière maison bat au rythme du calendrier universitaire. Au fil d’une programmation qui nous transporte de saison en saison, témoins de l’évolution des projets accueillis en résidence, forts de nouvelles rencontres et des motivantes perspectives qu’elles nous promettent, c’est souvent avec la sensation que le temps est – encore une fois – passé trop vite que nous terminons l’année.

Que dire alors de celle qui arrive à son terme ? Avec plus de 60 rencontres scientifiques – dont près de la moitié dans le cadre du MIAS –, pas moins de 6 expositions artistiques entremêlées de projections, concerts ou participations à des festivals et 12 nouvelles parutions éditoriales auxquelles viennent s’ajouter plus de 30 livres rendus accessible en accès ouvert, c’est un extraordinaire tourbillon qui prouve – si besoin en était – qu’à presque cent ans, la Casa de Velázquez peut toujours s’enorgueillir de son dynamisme et de la richesse des ambitions qui la font vivre.

Pourtant, si la fin d’année approche à grands pas, juillet nous réserve encore de très beaux moments.

Du côté de l’EHEHI, les activités des programmes POSTDEMA, CERAFRICS et SORORES rythmeront un mois qui sera également l’occasion de notre rendez-vous annuel avec les jeunes américanistes : la treizième édition des JJA, qui tourneront cette année autour des notions de marges, marginalité et marginalisation depuis l’époque préhispanique jusqu’à nos jours.

Sur le versant artistique, c’est bien sûr l’exposition ITINÉRANCE qui se poursuit jusqu’au 24 juillet dans nos murs, mais aussi, à la PHE Gallery, la remarquable exposition personnelle de Lise Gaudaire, notre résidente photographe, qui est inaugurée aujourd’hui. Une exposition en section officielle du festival PhotoESPAÑA, qui nous dévoile les fruits de son année de résidence en Espagne, à la recherche de l’oasis dans la région andalouse de l’Axarquía.

En regard de ces deux expositions, c’est aussi un mois particulièrement marqué par le sceau du cinéma que nous offre l’Académie de France à Madrid.

Le 7 juillet prochain, une séance spéciale sera dédiée au travail d’Alberto Martín Menacho au FID Marseille dans le cadre d’un partenariat étroit avec ce festival d’ampleur, conçu comme un vivier et une plateforme internationale pour les nouvelles cinématographies. Le 14 juillet, ce sera au Círculo de Bellas Artes que nous vous donnerons rendez-vous pour la projection exceptionnelle du film Enterrar y callar d’Anna López Luna, production antérieure à sa résidence mais qui nous révèle déjà avec puissance son attachement à la réhabilitation des voix que l’on cherche à faire taire.

En parallèle, et de manière peut-être un peu surprenante, la sortie de notre collection annuelle de lithographies sera elle aussi placée sous le signe du septième art.

Par le thème traversant de la lumière, d’une part, qui s’y décline depuis ses aspects physiques jusqu’à ses interprétations les plus symboliques. D’autre part, grâce au parrain qu’ont choisi les résident.e.s et qui nous a fait l’honneur de répondre par la positive à cet appel : l’illustre cinéaste Victor Erice. Un choix qui s’est imposé naturellement aux artistes de la promotion, séduit.e.s autant par ses films que par le regard multidisciplinaire que pose le réalisateur sur l’ensemble des arts visuels. Actuellement dans ses ultimes étapes de production, la collection de lithographies sera officiellement présentée lors d’un événement au Taller del Prado – partenaire indispensable de la collection – le mardi 19 juillet.

En somme : un début d’été riche, vibrant et passionnant, comme un pont entre deux années. L’une qui se termine de la plus belle des manières, et l’autre dont nous sommes déjà impatients de vous faire découvrir les premières lignes de programmation dès le début du mois de septembre prochain.

D’ici là : bel été à toutes et à tous !

Nancy BERTHIER
^{Directrice de la Casa de Velázquez}