Alberto Martín Menacho

 

 

CINÉMA

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Alberto Martín Menacho est un cinéaste espagnol, diplômé en Arts visuels par la Haute École d’art et de design - HEAD à Genève.

Ses œuvres ont été présentées tant dans des centres d’expositions que dans des festivals de cinéma, dont le Musée de l’Elysée, le Filmmuseum de Munich, aux Journées de Soleure, au festival International Entrevues à Belfort ou au Festival international du film à Rotterdam.

En 2018, son film Mi amado, las montañas, reçoit le Prix du meilleur court-métrage au Festival international du film de Las Palmas, le Prix Penínsulas au Festival International du film Curtocircuíto et le Trophée du meilleur Montage au festival Alcine à Alcalá de Henares.

Antier noche, le film qu’il développe actuellement est son premier long-métrage. Un film choral, de l’hiver à l’été, dont l’action se déroule pendant les derniers mois de la vie d’un lévrier. Sur cette toile de fond se dessine l’histoire de quatre jeunes, entre héritage et fracture, qui se transcende en une réflexion sur ce qui nous construit en tant qu’individu, ce que l’on prend et ce qu’on laisse. La résidence à la Casa de Velázquez vient s’ajouter aux soutiens déjà reçus par Alberto Martín Menacho pour son projet : The Screen - ECAM, Ikusmira Berriak - Festival International du film de San Sebastian et Tabakalera.

 

EN RÉSIDENCE

Durant sa résidence à la Casa de Velázquez, Alberto Martín Menacho poursuit le développement de son premier long métrage, Antier Noche. En posant le regard sur les zones rurales et à travers le prisme de la jeunesse, il observe les éléments primitifs de l’être humain encore en pratique aujourd’hui, tels que la chasse et les mouvements migratoires. Il en étudie les dynamiques et les points de rupture, comme un écho universel de l’histoire de l’humanité et de ses résurgences contemporaines.

L'Espagne est le seul pays de l'Union européenne qui autorise encore la chasse à vue au lièvre. Une modalité dont l'origine se perd dans la nuit des temps et pour laquelle aucune arme n'est utilisée. Sauf les chiens. Le lévrier, race dont l’existence remonte à plus de 3000 ans, est l’outil de cette chasse. Particulièrement ancrés dans la culture populaire espagnole – tant dans les écrits que dans l’iconographie traditionnelle – ces chiens sont aujourd’hui ceux qui peuplent le plus les refuges, maltraités, affaiblis et traumatisés, pour ceux d’entre eux qui sont retrouvés en vie. Un chien qui se fait fil rouge autant que symbole dans le projet d’Alberto Martín Menacho.

Pour autant, Antier noche n’est pas un film sur la chasse : elle devient un motif qui nous fait voyager dans le temps, à travers la violence inhérente à l’Histoire. Aujourd’hui, la chasse n’est plus pratiquée comme méthode de survie, mais considérée comme un sport, un hobby, une passion. Une transition entre distraction et survie qui rappelle déjà la fracture entre un monde ancien qui disparaît et un monde moderne qui surgît.

Ainsi, Alberto Martín Menacho filme, en Estrémadure, le portrait de quatre jeunes qui habitent le monde rural, et qui grandissent en remettant en question l’immobilisme de leur société. Une histoire où la question animale est un élément récurrent, une rencontre et un dialogue avec le passé, avec sa tradition et ses rituels.

Antier noche est l’histoire de ces contradictions qui marquent chaque génération et qui nous amène à réfléchir sur le futur auquel aspirent ces jeunes des milieux ruraux du sud de l’Europe ; un conte autour de l’héritage culturel ; une histoire d'amour et de solitude.
 

RURAL - ANIMAL - RITUELS - JEUNES

 

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01/03/2022 - Français