XIE Lei

Peinture


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Xie Lei, né en 1983 dans la province d’Anhui en Chine, travaille et vit à Paris depuis 2006. Après son diplôme de la Central Academy of Fine Arts de Pékin, il vient étudier à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris dont il sort diplômé en 2010, avec les félicitations du jury. En 2016, il a obtenu son doctorat en arts visuels (ENS Paris – ENSBA Paris), également avec les félicitations du jury.
Par conviction, Xie Lei a choisi la peinture parce qu’elle lui ouvre la voie d’un langage traduisant son univers sensible ainsi que l’expérimentation d’un vocabulaire à la lisière du figuratif et de l’abstrait. Sa pratique part du réel pour explorer des univers incertains ou équivoques que son imaginaire transforme et façonne. 

La plupart de ses tableaux renvoient à des situations troubles ou inquiétantes, qui interpellent le regardeur mais qui, subtils et intrigants, cherchent à dire sans dire. Sa conception de la peinture est celle d’une pratique qui, à l’heure d’une communication instantanée et globalisée, se singularise en offrant un autre perception du temps. Salutairement, elle vient ralentir le regard, permettant d’échapper aux ivresses de l’accélération et de l’immédiateté.  

En Europe, en Amérique et en Chine de nombreuses institutions publiques et privées ont présenté ses œuvres : PS120 , Berlin ; MAC VAL, Vitry-sur-Seine ; HdM Gallery, Londres ; Z Gallery Arts, Vancouver (2019) ; Langen Foundation, Neuss ; Musée national d’histoire de l’immigration, Paris ; Fondation Fernet-Branca, Saint-Louis (2018) ; Yima Gallery, Chengdu (2017) ; Palais des Beaux-Arts, Paris (2016) ; Galerie Anne de Villepoix, Paris (2015) ; Château d’Ardelay, Les Herbiers (2014) ; Feast Projects, Hong Kong (2013) ; Galerie Charlotte Moser, Genève ; Fondation Yishu 8, Beijing (2012) ; Saline Royale, Arc-et-Senans, (2011) ; Fondation d’entreprise Ricard, Paris (2010). 

Son travail fait également partie de collections publiques et privées, telles que MAC VAL et Burger Collection.
 

En résidence

À la Casa de Velázquez, le projet de Xie Lei vise à fabriquer une allégorie contemporaine tout en en questionnant le concept même. Il y développe un nouveau corpus de travail qui puise dans l’histoire de la peinture, notamment espagnole avec Zurbarán, Murillo, El Greco, Velázquez ou Goya. À l’instar de ces peintres de référence, il cherche à sonder le réel, le monde qui nous entoure, en interrogeant ce qui le rend complexe et qui est — bien souvent — enfoui. 

L’allégorie, en ce sens qu’elle rend visible l’invisible, accompagne alors une recherche picturale qui convoque le désir de voir ce qui est caché afin de questionner la représentation ou le simulacre, le divulgué ou le secret. Cette allégorie qu’il façonne renvoie également à l’angoisse que peut éprouver tout homme quant à la justification de son existence, la quête de son identité, la conscience de sa vulnérabilité. 

Ce projet s’articule autour de l’image, tout en scrutant les symboles, les récits, les signes que véhicule, détourne ou invente le monde dans lequel nous vivons. Souvent, le réel et ses évidences s’estompent, le doute et la confusion des images s’installent, ouvrant la voie à une poétique de l’étrange. L’allégorie devient alors une intrigue, un mystère, une image qui perpétuellement change de forme et qui aisément finit par pouvoir échapper à l’intention, allant au delà de ce que son auteur voudrait lui faire dire.

 

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01/03/2022 - Français