Les limites matérielles de la culture écrite médiévale (de l'Antiquité tardive à la fin du Moyen Âge)

Frontières et perméabilité du matériau

13AVRIL 2018
Madrid
Colloque

Coord. : Vincent DEBIAIS École des hautes études en sciences sociales /CNRS, CRH-AHLoMA Morgane UBERTI Université Bordeaux Montaigne Isabel VELÁZQUEZ SORIANO Universidad Complutense de Madrid
Org. : Universidad Complutense de Madrid, École des hautes études hispaniques et ibériques (Casa de Velázquez, Madrid)
Coll. : UMR 7302 (CESCM, Université de Poitiers)

Lieu : 
Casa de Velázquez 
C/ Paul Guinard, 3
28040 Madrid



Entrée libre et gratuite

Présentation 

Le deuxième axe de recherche du programme LIMITS souhaite franchir le pas d’une définition de l’inscription au-delà des supports et des fonctions en identifiant les pratiques épigraphiques comme une constance, une permanence du geste et de l’intention d’écriture.

Ce changement de focale intègre des procédés culturels complexes dans lesquels la valeur intrinsèque de l’écriture comme trace, les propriétés empiriques et symboliques des matériaux et le statut des lieux se mêlent pour projeter et prolonger le message épigraphique au coeur d’un espace vécu, rêvé ou imaginé. Pour mettre en lumière cette richesse, la journée d’étude analysera l’écriture sur les objets aux seuils de la discipline épigraphique : sceaux, monnaies, affiches et cartels temporaires, graffiti…

La perméabilité des dispositifs et des graphies d’un support ou d’un objet à l’autre montre que le sens et peut-être l’efficacité d’une écriture distinctive est un trait culturel majeur des sociétés médiévales dans leurs relations aux signes, trait culturel qui ignore, franchit, relativise, nie parfois les frontières dressées entre les différentes disciplines de l’érudition.

Une telle approche concerne toutes les composantes de l’inscription : le choix, la forme, la préparation du matériau ; les liens entre l’objet épigraphique et son environnement, bâti ou non ; les mises en forme du texte et les dispositifs visuels ; les graphies employées pour mettre en voir le message ; les formes linguistiques.

C’est donc à la mise au jour d’un système graphique universel, ou du moins d’un terreau permanent, que se consacrera le deuxième axe de recherche, dans la perspective d’une approche globale de l’écriture médiévale.