Hector RUIZ


Agrégé d'espganol
Université Paris-Sorbonne

 

 

Parcours universitaire et expérience professionnelle

Depuis 2015 : Contrat doctoral avec mission d’enseignement, Université Paris-Sorbonne, sous la direction du professeur Mercedes Blanco « La puissance de l’image : la représentation de la mort dans le théâtre tragique espagnol du XVIe siècle »

2014-2018 : Membre du Labex OBVIL (Paris – Sorbonne) Participation au projet d’édition numérique des textes de la polémique gongorine sous la direction de Mercedes Blanco. Secrétariat d’édition et stylage en TEI/XML.

2013-2014 : Master 2 d’Espagnol (Littérature), ENS de Lyon, sous la direction de Mercedes Blanco : « Édition critique de l’Apologético en favor de Don Luis de Góngora de Juan de Espinosa Medrano ».

2013 : Agrégation d’Espagnol.

2011-2012 : Master 1 d’Espagnol (Civilisation), ENS de Lyon, sous la direction de Cécile Vincent-Cassy : « La représentation de l’espace dans l’œuvre du Greco ». 2010-2011 : Licence d’Espagnol, Université Lyon 2

2010-2015 : ENS de Lyon, section Arts, Lettres, Langues, Mention Langues et cultures étrangères. Spécialité : Études hispanophones et lusophones

2008-2010 : CPGE, AL, Lycée Fénelon, Paris
 

Recherches en cours

La puissance de l'image : la représentation de la mort dans le théâtre tragique espagnol du XVIe siècle.

Ma thèse porte sur la tragédie espagnole sous le règne de Philippe II et ses rapports avec la culture visuelle contemporaine. J’étudie précisément une scène récurrente dans le genre tragique, qui constitue une séquence où l’on dévoile un tableau vivant du cadavre : un récit ou une hypotypose prépare une image mentale truculente et terrible, puis cette image est dévoilée sur la scène, où l’on voit le ou le(s) personnage(s) tué(s) dans la tragédie ; ce dévoilement est suivi d’une réaction émotionnelle et somatique des personnages, relais du spectateur sur la scène, nous informant de l’efficacité présumée de l’image et orientant la réception de celle-ci dans le cadre de la tragédie. Cette séquence correspond à l’effet spécial appelé apariencia, qui a son tour peut être compris comme une catégorie imaginaire transversale à la culture visuelle de l’époque moderne.

L’apariencia est une image destinée à être vue, à l’être collectivement, par le moyen d’un dévoilement, et elle vise ou provoque une réaction émotionnelle. Il s’agira tout d’abord d’étudier cette image dans des réalisations matérielles contemporaines (couvertures de livres, architectures, rituels) pour en comprendre l’efficacité, déterminée par le cadre –le mode d’apparition- plus que par un contenu univoque –par exemple le spectacle de la mort des tragédies-. Cette polyvalence du dispositif m’oblige par ailleurs à mesurer son importance dans l’ensemble du corpus dramatique contemporain (fin XVIe : autos, consuetas, manuscrits du comte de Gondomar). En défendant une méthodologie comparatiste et une approche texte-image des théories de la réponse à –ou des pouvoirs de- l’image, je tenterai de définir cette apparition de la mort que l’on dévoile et son efficacité propre, afin de mieux comprendre celle de la tragédie.

En parallèle de ma thèse, et suite à mon engagement auprès du projet Góngora du labex Obvil (Université Paris Sorbonne), j’étudie dans une perspective philologique la polémique gongorine, en particulier le gongorisme au Pérou et la figure de Juan de Espinosa Medrano.
 

Publications

- Juan de Espinosa Medrano, Apologético en favor de don Luis de Góngora, Hector Ruiz (éd.), Paris, OBVIL, à paraître en 2017.

- Lope de Vega Carpio, El premio de la hermosura, Florence d’Artois et Hector Ruiz (éds.), dans Comedias de Lope de Vega, Parte XVI, Luigi Giuliani et Florence d’Artois (dirs.), Madrid, Gredos, à paraître en 2017.

- « Paisaje sagrado y laus urbis en la Vista y plano de Toledo de El Greco », dans: L’invention de la ville dans le monde hispanique, Louise Bénat-Tachot, Mercedes Blanco, Araceli Guillaume-Alonso et Hélène Thieulin-Pardo (dirs.), Paris, Editions Hispaniques, à paraître en 2017.

- « Leer a Góngora “sin corazón de misterio alguno”: Juan de Espinosa Medrano y la definición de la poesía en su polémica con Manuel de Faria y Sousa », Revista de Crítica Literaria Latinoamericana, 83, 2016, p. 37-60.

- « Editar a Góngora con instrumentos digitales: bases metodológicas y perspectivas teóricas para un hipertexto de la polémica gongorina », avec Sara Pezzini, Revista de Humanidades Digitales, 1, à paraître en 2017.

- Traduction de Tirso de Molina, El amor y el amistad (fragments), dans : Marie-Catherine Hortense de Villedieu, Le Favori, Delphine Amstutz (éd.), avec la participation de Andrea Martinez et Hector Ruiz, Paris, Hermann, collection des Littératures classiques, à paraître en 2017.

- Logiciels: polemos2edges et polemos2nodes, deux programmes XSL d’extraction de données pour une analyse de réseau de la polémique gongorine (construits avec Frédéric Glorieux et Aude Plagnard). Disponibles sur https://github.com/gongoradigital/gongotools
 

Mots clés

Tragédie ; Dramaturgie ; Histoire du théâtre ; Relaciones de fiestas ; Image ; Effet de réponse ; Littérature du Siècle d’or ; Culture visuelle de l’époque moderne.

PODCASTS
01/03/2022 - Espagnol