Tourisme et patrimoine dans le Maghreb contemporain (XIXe-XXIe siècles)

Présentation génerale

Faire l’histoire du tourisme dans les colonies, c’est tenter de renouveler l’étude du monde impérial en adoptant un angle d’analyse original mais non moins fécond que les études menées jusque là en ce domaine.

Faire l’histoire du tourisme colonial amène en effet à croiser toute une série de thématiques abordées le plus souvent de manière séparée. Car la démarche incite à s’interroger sur l’imaginaire impérial, sur les structures économiques (qui sont la condition de possibilité du tourisme), sur les dispositifs politiques qui encadrent l’activité touristique, mais aussi sur tout ce qui touche à la culture et à sa diffusion (sociétés savantes, instituts et facultés, érudits et amateurs, musées, etc.), sans compter le mouvement de patrimonialisation qui saisit le monde colonial dès le XIXe siècle.

Par ailleurs, l’histoire du tourisme incite à mettre en évidence les circulations d’hommes, d’idées et d’expériences, non seulement de la métropole aux colonies, mais entre territoires dominés eux-mêmes,  accélérant les transferts et les connexions reliant l’Empire aux autres parties du monde.
Le groupe pressenti s’appuie sur une expérience de recherches amorcée depuis quelques années qui a donné lieu à des journées d’étude et à des publications, ainsi qu’à une thèse en cours. Mais le sujet est loin d’être épuisé.  Le groupe a vocation à rassembler des chercheurs de diverses natures : historiens du monde colonial, historiens de l’art, anthropologues et sociologues, tunisiens, marocains, espagnols, algériens, italiens, chercheurs confirmés ou jeunes chercheurs.

Les objectifs poursuivis  dans la constitution du groupe sont les suivants : prolonger et fédérer un champ de recherche dont l’utilité sociale n’est pas à démontrer, compte tenu de la place du tourisme dans les économies du Maroc ou de la Tunisie, par exemple ; faciliter la circulation des connaissances par l’organisation de rencontres régulières et dont les thématiques sont fixées ci-dessous (mais qui restent à préciser) ; diffuser les résultats des travaux entrepris par la publication des journées d’étude, soit dans le cadre d’ouvrages collectifs ou de numéros spéciaux dans des revues ; susciter des thèses dans le domaine ou des programmes post-docs.