ARCHIFAM

Les archives de famille en péninsule ibérique (fin XIIIe - début XVIIe siècle)

De façon classique, les très nombreuses monographies familiales s’appuient sur des archives tantôt dispersées (jusque dans les registres des notaires), tantôt constituées en fonds dits d’« archives de famille » ou archives privées, familiales. Néanmoins, la constitution et la conservation de ces archives sont peu questionnées. Elles sont abordées, dans le meilleur des cas, dans la présentation des sources utilisées pour retracer l’histoire familiale, ou sont traitées, au sein des dépôts d’archives, de façon technique, par les archivistes chargés du classement de ces fonds.

Le programme « Archives de famille en péninsule Ibérique (fin du XIIIe  siècle - début du XVIIe siècle) », marges pyrénéennes et Portugal inclus, propose d’étudier le phénomène de mise en archive des documents touchant l’histoire, les droits et la mémoire des familles nobles et aristocratiques, et si les sources le permettent, des familles marchandes voire paysannes. L’objectif n’est donc pas de restituer une histoire des familles à partir des archives, ou de retracer seulement une histoire de ces archives, mais bien de mettre en évidence les liens complexes entre ces archives et ces familles au moment de la genèse de ces fonds et dans les décennies et siècles qui suivirent, en envisageant le statut et le rôle d’archives familiales constituées dans la construction des histoires, des identités et des mémoires familiales.

D’une durée de trois ans (2013-2015), inscrit dans l’un des domaines de recherche du contrat quinquennal de l’École des hautes études hispaniques et ibériques (« Écrits, archives, récits »), ce programme est porté par l’École des hautes études hispaniques et ibériques (Casa de Velázquez, Madrid), l’équipe Identités Territoires Expressions Mobilités (ITEM EA 3002, Université de Pau et des Pays de l'Adour), les groupes de recherche « Sociedad, poder y cultura en el País Vasco (siglos XIV y XV) » et
« Elites, redes, monarquía » (Université du Pays Basque, Vitoria), J.-M. Lacarra (Université Publique de Navarre, Pampelune), l’Instituto de Estudos Medievais (IEM), Centro de História de Além Mar (CHAM) (Université Nouvelle de Lisbonne).