Université Paris-III
Maison de la recherche, 4 rue des Irlandais, 75005 Paris
Si le miracle est un objet d’étude constamment abordé par les médiévistes, c’est sa version proprement hagiographique qui retient le plus souvent l’attention. Or, en tant que récit bref doté d’une grande autonomie formelle et structurelle, le miracle se prête facilement à diverses formes de remplois, transferts, récritures, imitations dans des textes qui ne relèvent pas de l’hagiographie et qui ont recours à lui en fonction de leurs propres contraintes génériques. Ainsi, les miracles de la littérature historiographique, ceux de la littérature sapientiale ou exemplaire, ceux du roman, ceux du théâtre, etc. possèdent indéniablement un certain nombre de traits communs avec les miracles hagiographiques mais s’en écartent également, ne serait-ce que par leur insertion dans une nouvelle configuration textuelle qui peut leur assigner une portée thématique ou idéologique tout autre, mais aussi, plus radicalement, une forme et une structure dont on interrogera la spécificité.
Programme
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9h30-12h00
OLIVIER BIAGGINI, BÉNÉDICTE MILLAND-BOVE
Introduction
CARLOS HEUSCH (ENS-LSH, Lyon)
Théorie du miracle dans l’Espagne médiévale
CHRISTIANE COSME (Université Paris III)
La relation de miracles dans l’Histoiredes Lombards de Paul Diacre (720-799)
JEAN-PIERRE JARDIN (Université Paris III)
De Covadonga à Las Navas de Tolosa. Batailles et miracles dans l’espace astur-léonais et castillan au Moyen Âge
14h00-18h00
LYDIE LANSARD (CEMA)
Le voile de Véronique ou la réécriture d’un miracle à double détente dans les réécritures vernaculaires de la Vengeance Nostre Seigneur
AMAIA ARIZALETA, JOHAN PUIGDENGOLAS (Université Toulouse II)
Le miracle exégétique : un mode poétique de conceptualisation du pouvoir dans deux récits alexandrins
DOMINIQUE DEMARTINI (Université Paris III)
La mort d’amour, miracle du roman ? (Pyrame et Thisbé, Cligès, Tristan)
VIRGINIE DUMANOIR (Université Rennes II)
De l’écriture du miracle au miracle de l’écriture dans la poésie des chansonniers castillans du XVe siècle
Conclusion par MICHELLE SZKILNIK (Université Paris III)